De mécanicien à directeur après-vente : l’histoire d’un apprenti qui gravit les échelons

Christian Trichon

Chez BMW, les parcours professionnels sont loin de suivre des trajectoires linéaires. L’évolution professionnelle de Christian Trichon en est la preuve. Depuis plus de vingt ans, cet amoureux de l’automobile et de la moto a occupé presque tous les postes de l’après-vente, découvrant chaque facette du secteur et gravissant les échelons avec rigueur et passion. De mécanicien apprenti chez BMW à directeur Après-Vente de la concession BMW de Cannes, nous vous racontons son parcours ! 

La mécanique et BMW : un rêve d’enfant

Tout commence avec un rêve d’enfant : la mécanique. Dès le début, Christian est attiré par les véhicules de la marque BMW, qui représentent pour lui bien plus que de simples voitures. “J’ai toujours été attiré par le métier et la marque. Je suis un vrai passionné de BMW.”

Après un CAP dans un garage qui entretenait des BMW d’occasion, il rejoint officiellement BMW en 2000, en tant qu’apprenti mécanicien. C’est le début de son parcours au sein de la marque, où il apprend non seulement à maîtriser chaque aspect de la mécanique mais aussi à se dépasser pour progresser. Diplôme en poche, on lui propose de rester, nous sommes alors en 2002. Un an plus tard, c’est le saint Graal : on l’invite à se spécialiser en tant que mécanicien, technicien moto.   

Avec cette passion chevillée au corps, il évolue rapidement : technicien, chef d’atelier moto dès 2005, puis Technicien Service en 2007, poste le plus qualifié techniquement en atelier, tout en découvrant les différentes facettes du métier dans plusieurs concessions. Comme il le dit si bien : “Avec un rien, on peut tout faire”. Son attachement pour la marque et son envie de transmettre son expertise à travers un travail bien fait, dans la rigueur et la précision, lui permettent de gagner peu à peu en responsabilités. D’une concession à une autre, de Montargis à Juvisy, d’Évry jusqu’au soleil de Cannes, il cumule vingt-quatre années d’expérience, gravissant les échelons avec la même passion qu’à ses débuts.

Christian Trichon

De la clé à molette à la relation client

Mais comment un passionné de mécanique passe-t-il du rôle de mécanicien à celui de directeur après-vente ? En effet, si la mécanique a toujours été sa passion, c’est en rencontrant les clients qu’il découvre sa véritable vocation. « Dès que j’ai été en contact avec la clientèle, je me suis rendu compte que c’était ça que je voulais faire », explique-t-il. Il découvre alors une nouvelle dimension du travail, celle d’interagir avec les clients, d’écouter leurs besoins et les accompagner. « Dans l’après-vente le client souvent n’est pas de bonne humeur. Il vient pour une panne qu’il n’a pas choisi » souligne-t-il. Il n’hésite pas à rappeler que l’après-vente, c’est avant tout savoir communiquer et accompagner le client. Pour lui, un bon conseiller doit anticiper, être à l’écoute. 

L’anticipation et l’empathie : les clés de la réussite

Christian compare parfois son métier à celui de « médecin de l’automobile ». Que ce soit pour annoncer une grosse réparation ou pour dire qu’un véhicule ne pourra plus être sauvé, il sait qu’un brin de pédagogie est essentiel pour accompagner le client. « On ne peut pas juste envoyer un devis, explique-t-il en souriant. Il faut se voir, expliquer la situation, évaluer avec lui ce qu’il souhaite vraiment faire et surtout se mettre à sa place. » 

Sa vision de l’après-vente ? « Faire en sorte que ce moment désagréable devienne un peu plus sympa et que chaque client reparte avec le sourire. S’il se sent écouté et qu’on a anticipé ses besoins, c’est là qu’il nous reste fidèle. Et, évidemment, reviendra ! »

Les 2×8, c’est efficace ! 

Non. On ne vous parle pas de tours de manège mais bien de la méthode de travail mise en place par Christian pour ses équipes. Une première en France ! Avec ce qu’on appelle le “2×8”, ils travaillent en deux équipes, avec des horaires de 6h à 13h30 et de 13h30 à 21h. « Cela permet à chaque collaborateur d’avoir une semaine sur deux, soit l’après-midi, soit la matinée. Ça a énormément facilité le recrutement et stabilisé les équipes », confie-t-il. Cette organisation permet non seulement d’avoir un service-client toujours disponible mais également de mieux recruter, une double satisfaction à la fois pour les clients et les équipes !

Christian Trichon

Former la relève 

Pour Christian, l’apprentissage est bien plus qu’un simple parcours professionnel : c’est un véritable tremplin pour les jeunes. « Former des jeunes, les amener à faire nos métiers et véhiculer une bonne image, c’est vraiment important », explique-t-il. « Parce qu’à mon époque, l’apprentissage, c’était la voie de garage, la solution pour ceux qui n’étaient pas bons à l’école. Moi, ça m’a permis de redevenir bon à l’école. »

Christian est convaincu de la valeur de ce parcours : « C’est un chemin qui est essentiel pour moi, parce que souvent certains jeunes décrochent. Mais quand on les remet sur la voie de l’apprentissage, on arrive à les captiver, à les intéresser. Et finalement, on forme des jeunes qui deviennent de très bons éléments, de très bons collaborateurs. » À Cannes, il encadre ainsi cinq alternants, qu’il guide pour leur transmettre son expertise et son enthousiasme pour le métier.

Si Christian est monté si vite en compétences, ce n’est pas par un coup de chance, mais parce qu’il aime sincèrement être au service de la clientèle. Aujourd’hui, il est autant au service des clients que des moteurs. Pour lui, réussir, c’est finalement ajuster chaque détail pour s’assurer que tout roule… pour ses interlocuteurs mais aussi pour ses équipes.

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